Musicologie historique, ethnomusicologie, analyse: une musicologie générale est-elle possible?


Resumen


La question qui fait l'objet de cet article vient d'une longue expérience pédagogique récurrente à Montréal. J'y enseigne un séminaire dit "de recherche", analogue à ce qu'on appelle un Proseminar dans les pays germanophones et anglophones, dans lequel je demande aux étudiants et aux étudiantes de maîtrise et de doctorat en musicologie de lire tout ou partie des grands ouvrages qui ont marqué le développement de notre discipline dans chacun de ses grands secteurs: l'histoire de la musique, l'analyse musicale, l'ethnomusicologie, l'étude des musiques pop, la sociologie, la psychologie cognitive et l'esthétique de la musique. Je n'y aborde pas l'acoustique musicale par incompétence. Or, j'ai constaté au fil des années la perplexité des étudiants devant cette diversité disciplinaire, alors que, eux-mêmes, comme il est normal, veulent se spécialiser dans un de ces champs particuliers, mais aussi devant la multiplicité des paradigmes méthodologiques qui traversent chacune de ces branches. Trop souvent, les étudiants d'aujourd'hui n'ont pas les bases philosophiques et épistémologiques pour comprendre la variété des modèles et des approches présents dans l'ensemble de la musicologie. J'ai donc fait porter mes réflexions, ces dernières années, à la fois sur les raisons de cette dispersion et sur les moyens d'y remédier. C'est non seulement par rapport aux perspectives de recherche en musicologie mais aussi aux problèmes pédagogiques de son enseignement que je voudrais situer mon propos.

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